w * 65V9

Gr. BALKANSKI

L'ANARCBISME ET LE PROBLEME DE L'ORGANISATION

4

IDfTIOMS « ttMRI » TOULOUSE, IN»

% J

Gr. BALKANSKI

L'ANARCHISME ET LE PROBLEME DE L'ORGANISATION

EDITIONS « ESPOIR »

TOULOUSE, 1969

A*.

L'organisation, tout* forme d'organisation, est-elle com-patR>te avec la Iliberté da l'Individu, liberté qui est l'on daa principe* essentiels da l'anarchlsme ? Et al oui, quaHa tonna «forganleation correspond la m toux aux exigence* da oee principes, ainsi qu'à la nécaaaafra efficacité daa actlona entreprisse par. l'organisation ?

La question n'est paa posée pour la première fol», al pour de nombreux anarchistes, efls peut paraîtra Inutile, car Us la considérant comme résolue. Cependant, |e Hi considère, mol, toujours actuelle; et aujourd'hui, plus que Jamais, an posant, uns nouvelle fols, cette délicate question, |e ne pense pas sn chercher la réportes dans une analyse philosophique de le conception, ou plutôt dsa conceptions anarchistes. Je dsmeurerai plut terre * terre.

LA METHODE

il n'est pas dans mes Intention*, non plus, de faire « tabla raae » da tout ce qui existe, mata Je dois étudier certaines conceptions, ainsi que certaines actions cerac-tértstlques, bien connues du mouvement anarchiste, de sse théoriciens et da aaa militants, afin d'aboutir à «me ooncfuston valable et acceptable par oeux qui se considèrent snsroWates.

R s'agit d'une recherche appliquée, qui, comme toute rechercha, ne peut aa passer d'une méthode. Cependant, comme l'auteur s'estime anarchiste, et pense s'adresser à des anarchlstse, la méthode employée ne saurait être en contradiction flagrante avec un oertaln esprtt qui caractérise, ou plut&t dovrott caractériiv, ceux qui — coniWèfM! commt las héfWtfi di' nom jrwdi théori-

CltfH-

Lt •hftpî* ftoowi h ooo théortotontp lo npptl di coi^ tilrfti déofifiltoni 6mm oKittoni Mm ohoMtt DOUf tBDV"

ff une aWnaaflow, eonWle dee pmnm eufltosntee pour pinnr que fon cet sur la bonne vol* ? Ctttt méthode n'eet-eUe pat dogmatique tt eutorltsWe, st, donc, pat déflation, ntkniroMMi T Néanmoins hélas, c'est olfo qui est le ptes souvent aMaéa pour combattu» las prises da position qui na noua conviennent pas. It n'eet, bien eûr, paa question non plus da négftger tes opinions da noa théoriciens, da réfuter an Mao tout héritage doctrinaire. Au oonMre, tant que noua noua rédemone daa même» théories, daa mémas conoepttona philosophiques et sortiles, noua ne saurions ntor l'snsslgnament de oes théoriciens. Mais, al sur certaine pointa préde»' fia aa aont trompés, ou ai, A leur époque, Ba ne voyaient paa les probièmee ww la même angle que nous, devons-nous dm toujours laa autvre aveuglém ont, et faire nôtres tours positions face * oaa proWèwaa ? Certainement non I Noua eowiwee capables dà noue guider dans la via et de lutter sans recourir auXa«nricee ds ces « nour* rien epfrttueUee ».

Cependant H existe un autre danger. Dana noa mSieux, noua ne manquons paa ds oaa théoriciens réformateurs à la patte aamalne qui, prétextant Isur Indépendance d*eaprlt, réfutant, aoua une forme ou eoua une eutre.eer-talnaa poaltlona tactiques foncièrement anarchistes et toujours valables, pour leur substituer des méthodes de lutte, des comportements et même Osa principes, empruntés attleure, et ceci aoua prétexta de « moderniser ». H s'agit Ici (Tune Inacceptable « cuMns Idéologique », et cette méthode, non phaa, ne peut être la notre. Pour demeurer fidèles à noa princlpsa, noa ralaonnaments et noe analyaee doivent partir de l'héritage irréfutable de nos grande théoriciens. ^

Nous pouvons peBsr rinsuflleance de noa tttéottetene dans oavtelne domalneo, par Tanatyae daa faits à te lumière de r expérie noe enarofalete.

■nfln, rapport personnel de mMtante actfa de notre mouvement, connaissances basées sur la oompréhsnelon da révolution al rétude approfondie de te réaMé con

tes THCORICICNS

Dt (pMi théorie )«r» vi-MJ Mn cjuMttoo ? ^ SI ranarcMame n'était que la négation de rautorite et da rflte^now» pouwtene mmâ^bton^parier drUnu^M

nous pourrions méms aller beaucoup plus loin, Jusque * dans la Grèce antique, et chercher Ise éléments de lldéal anarchiste chez Zénon. Mais, on ne saurait édifier durablement une structure sociale au sein de ce siècle d'organisation, et après la révolution russe de, 1017 et le» grandes réalisations de la révolution espagnole de 1934-38, avec les ftéorfes de Stlmer ou de Tolstoï. Face è un monde hostile, A «m Etat blsn organisé, disposant da moyens puissants, ayant élevé les méthodes policières au niveau d'une « science », empoisonnant et opprimant les foules, nous ne pouvons partir de conoepts or-ganleationnels qui estimeraient que la diversité, et même les dhrergencee d'opinions sont des conditions slns qua non de vitalité et d'efficacité.

Certes, notre mouvement ne peut se passer d'une base philosophique solide, d'un ensemble cohérent de conceptions généralea — qui pourrait être trèa large .—-mais ce n'est pas une phllosophis qui donne ea puissance et viabilité è l'action socrtats, ni ne sert de pêle d'attraction pour les massae exploitées et opprimées. Ici apparaît la nécessité d'un programme avec des objectifs précis, dont Isa moyens ds réalisation seront déterminés par rapport aux engagement» concrets das militants. Aussi, rélaboration d'un tel programme, pour être cohérente, ne peut faire appel qu'aux seules conceptions dos théoriciens qui visent à ia transformation sociale, et qui représentent une tendance organisatrice de l'anarchlsme.

Nous laisserons donc tranquilles Stlmer et Tolstoï, Godwln et Proudhon, précurseurs plutêt que théoddsns de l'anarchlsme moderne, et noue noue tournerons vers Bakounlne, Kropoficfne, Metateeta et ceux qui repréeentenl l'anarchlsme social.

POUR L'ORGANISATION

Ces théoriciens sont, Incontestablement, partisans ds ( organisation, lia l'ont acceptée, recommandée et pre-tfquée personnellement. Ce texte étsnt deefné è des lecteurs avertis, Je n'alourdirai pae ces lignes par de longues citations.

En ce qui concerne Bakounlne, H suffH de connaître ass activités au sein de rInternationale, de prendre connaissance des principes de l'AManoe, dont H avait, lui-même, bâti les structures st rédigé le programme pour plusieurs pays, ou da parcourir n'Importe lequel de ses écrits pour se convainc^ de ses conoeptlooe, et reoon»

naître ton' esprit particulièrement organisateur. Mais, J'y reviendrai.

Mata testa fut, non eeuiemsnt, l'héritier Spirituel et le continuateur le plue fidèle de Bakounlne, mais aussi, parmi les théoriciens anarchistes (de tous Isa tempe ol de tous Isa pays)* H lut celui qui osuvra Infatigablement pour défendra et diffuser tes principes d'organisation. II suffit d'énumérsr aas multiples activités ou da reproduire quelques extraits de ses écrits pour s'en pereusdsr.

II fonde la Fédération Italienne, section ds rintemstio-nsls (1872), participe la même année, au Congrès de 8atnMmler (farte de naissance de fanarchisme social et organisé),. milite sethroment avec Bakounlne au sein de l'Alliance, participe au Congrèe de la eectlon Italienne à Bologne en 1873 et au Congrèe anarchiste ciandes''n de Florence, en 1876. C'est au cours de cc Congrès que Kenarchlsme communiste connut une première élaboration. La même ermée, il est aussi au 6* Congrès de Un» temattonale anti-autoritaire à Berne, et organise le Congrès des Socialistes-révolutionnaires a Londres en 1881. C'est à cette occaelon, quH fut désigné, avec Kropot-kl ne, comme l'un dee trois secrétaires. Maiateats créa ensuite un « Programme ds l'Association Ouvrière in terne bon aie » (1884), et un second programme d'organisation connu tous te nom de « Manlfeete ds Nice » (1889). Organisateur du Congrès révolutionnaire de Cspolego (1881), qu'A préaida, et auteur d'un trolalème programme adopté par ce congrès, H réalisa également une grande tournée de propagande en gepagns (fin 1881-début 1892) qui contribua è affermir l'orientation orgenleationnsfle du mouvement espagnol. On la trouve encore parmi les organisateurs les plus actlfa du Congrès Socialiste de Londres en 1898, où fut consommée ls séparation définitive entre anarchlstss et socialistes autoritaires. Puis ls voici au Congrèe anarchiste International d'Amsterdam (1907) oû fi Joue un rôle de premier plan, puis eu premier Congrès de rUnion Anarchiste Italienne (1920) pour laquelle U rédige le programme, il participe encore è la Conférence Internationale commémorathre de 1822 en Suisss, * l'occasion du 50" antveraaire du Congrèe de Sabrt-Imier, etc., etc., Malatesta fut toujours présent lorsque le probléfne de rorgantsatl<Mi--et'Sa eoiutJon pratique ss pos aient ; .devant le mouvement»

Parmi lee nombreux articles que Matateeta écrivit sur l'organisation, |e ilgashrel èHtre d'saempie : « L'orge-nbzadon* », pobflé dane lee numéros 18, 14 et 18 (Juin 1887) du pérMqua « l'Agftarkme », et repris par Luoe

Fabbri à Montevideo on 1950; citons encore : « Orga-ntzzatort e «ntJorgentzxetorl », et « Organiserions », pè- + rua respectivement dans « UmanltA Nova » (1922) et « It Rlsveglo » (1929). Ces textes furent repris dane « Scritl ficeltl » (Napoli, 1947, pagee 288-292).

En voici quelques extraits :

« It nous semble que l'organisation, c'est-à-dire l'association dans un but déterminé, soit, nécessaire à la vie eodale. L'homme leoté no peut vivre, même à l'état sauvage »... « Mais, nous dK-on, uns organisation suppose l'obligation de coordonner noa actes avec ceux dee autres, ce qui représente une contrainte à la liberté, à l'Initiative. A notre atfs, ce qui détruit la liberté et rend l'initiative Impuissante, c'est l'Isolement La liberté n'est pas un droit abstrait, mais la possibilité d'a^r, et cela est vrai pour ne»» comme pour lee IntdMdus qui constituent la société. C'est dar.s la coopération que l'homme j>cjt développer ton activité, eon esprit d'Initiative »...

...« Evidemment, l'organisation signifie la coordination des forces vers un but commun, et l'obligation pour csux qui acceptent de s'organiser de ne pas agir contre ce but. Mais, lorsqu'il s'agit dos Individus d'une même organisation, l'obligation mutuelle est avantageuse pour tous... »

Quant à l'auteur de .« L'Entraide », eet-41 nécessaire d'avoir recours à dee citations, alors que tout le monde sait que Kropotklne, comme Bakounlne d'ailleurs, plaçait la eolldarité avant la liberté, et édifiait la philosophie et la morale anarchiste sur la sociabilité ? Jean Grave et Maria Qoldschmldt, plus connue sous le nom de Maria Ko m, qui appartenaient tous deux à la tendance de Kropotklne, ont plusleure fols exprimé, de façon concrète, ta pensée de ceHil-cl (voir, par exemple : « Organisation, Initiative et cohésion », rapport de Jean Grave, pour le Congréa International de 1900, qui fut Interdit par le gouvernement français). Cette poeftlon eur le problème da l'organisation est clairement exprimée dans (a résolution d'une conférencs russe en 1906 à laquelle Kropotklne participa activement : « Laa anarohlstes-communtetes précise la résolution — réfutant, comme leure camarades de PEurope occidentale, toute forme d'organisation Mérérchteée, propre aux socialistes auto-ritatree, ae proposent de réaQaer, dane leure milieux, un autre type d'organisation, basé sur la libre entente entre lee groupea Indépendants ».

Et Maria Kom écrit, dans le rapport ayant eerv! à félaboration de cette résolution : » faaptretfon au plein dé-vekippoment de. la personne humain» nous entraîna vers la forme la plus parfaite de solidarité sociale. Nous ne aommee paa communistee malgré que nous soyons anarchistes, mrfs Justement,- perce que nous sommée anar-chietee ».

Cette position, favorable au principe d'organleetlon, ee manifeste clairement' à travers uns longue expérience collective, crtstaBieéo par un grand nombre de « statuts », de « programmée », de « paotee d'aaaociatlon », mais noua y retiendrons.

ta résolution du Congrès Anarchiste International d'Ame-terdem (26-31 août 1907) est claire dane son affirmation collectiviste :

« ORGANISATION :

Les anarchistes, réunis à Amsterdam le 27 août 1907, considérant que l'Idée d'anarchie et le principe d'organisation, Iota d'être Incompatibles, comme on l'a parfois prétendu, ee complètent et s'éclairent l'une par l'autre, le principe même de l'anarchie résidant dans la libre organisation des producteurs;

que l'action Individuelle, pour Importante qu'elle soit, ne saunrft suppléer su défaut d'action collective, pas plus que l'action collective ne pourrait suppléer au défaut de l'action Individuelle;

que l'organisation des forcée militantes assurerait à la propagande un essor nouveau, et ns pourrait que h Mer te pénétration de la classe ouvrière par les Idées du fédéralisme révolutionnaire:

que l'organisation ouvrière, fondée sur l'Identité des intérêts n'exclut paa l'organisation fondée sur Hdentité des aspiration* et des Idées, sont d'avts que les cama-• radea de toua les pays mettent à Tordre du Jour la crée-tlon ds groupes anarchistes et la fédération daa groupes déjà créées.

« La Fédération Anarchiste est une aasoclatlon de groupes et d'Individus où personne ne peut Impossr sa volonté , ou amoindrir l'InltlaUve d'autnd. Via-à-vis ds Is société actuelle, elle e'eet donnée le but concret de modifier toutee les conditions moraiea et éoonomlquea. Dana ce eens, elle eoutlent la lutta par toua lee moyens adéquate ». (Réaolutlona approuvées par le Congrèe anarchiste d'Amsterdam, aoOt 29-91, 1907, pubfléee par le Bureau intematonal. Londres, p. 12, p. 13.

QUELLE ORGANISATION ?

L'anarchlsme soolal est donc organisatlonnel, mal» quel type d'organisation choisir ?

' Quatre type* d'organisation furent appliquée par lee anarchlttta ; ;

— L'organisation syndicale.

— L'organisation de synthéss.

— L'organisation de groupes psr affinité.

— L'organisation ajfant pour bass un programme concret

L'ORGANISATION SYNDICALE

La Première International* se considérait une organisation ouvrière, mata elle ne fut pas uns organisation syndicale eu ssns précle du terms. En effet, ses edhé-rente, à commencer psr Marx et Bakounlne, n'étalent pas tous des ouvriers. La fraction bakouninlerme concevait t'intemationaie comme une association ouvrière è caractère professtonnsl, et lui attribuait le rôle de véritable organisation syndicats.

Après l'expulsion de Bakounlne et ses amie, au Congrèe de La Haye, l'héritière de l'Internationale, réorge-nleée à SalnWmier en 1872, ae considérait également ouvrière et ayndicale. Mais, en réalité, H s'agissait plutôt d'une organisation "Idéologique, car formée pour sa plus grands psrtis de soclslistss anH-autorttalres.

La participation active de certaine enarcMstse français au mouvement syndical, vers la fin du siècle dernier, Imprime à oekd-c4unedirectk>n éminemment révolutionnaire et anti-autoritaire. Ainsi naquit le syndloetsms ré-votutfonnalre. Pour *ea une, ce n'était qu'une méthode d'organisation et de lutte de la classe ouvrière, mats d'eutrae ' concevaient le syndicalisme révolutionnaire comme Un mouvement kléologlqosment indépendant, se suffisant è lui-même : une sorte de «

lyndlcttimt pur »»

Cependant, d'autres mrcWHWi craignant le caractère « ooneenrateur » «I fonottrement opportuniste dee revendt» ctttooi owfrtèrM, dwnwrèrtnl Indifférents tt NfuMiMl de ptrtfcJptf' su mouvement lyndlct).

:. Espagne, oû lee anarehistee créèrent un fort mouvement syndicat à orientation Hbertatre( sans, renoncer, cependant, A ee grouper indépendamment euf ini^biH wfwgKjufj|. w mouvemem- e^eev* enracine ptvroncieïmmi et ■ prie une grande extension.

Dan» d'autree paya, an Argentfne, par exemple, le* anarchiste», restés fidèles è la Première International*, at reprenant les : principes proclamée au congrès da 8Wmfsr, donnèrent naissance * un autre genre da « syndicalisme pur »..Ile considéraient la P.O.RA, à la fols comme organleetkm syndicale et comme fédération ar.ar-chlsts. Cette caractértstlqus rendait Inutile, nuisible même, l'existence d'un mouvement anarchiste è base exclusivement Idéologique,

L'ORGANISATION DE SYNTHESE

Entre les deux guerres, Sébastian Faure proposa et défendit la syn.hèse, c'est-è-tllra une organisa l'on réunissant les anarchlstee do toutes {es tendances : corn mu* nlste, syndicaliste et Individualiste. Cette Idée ètt. à l'époque, eee partisans et ses od^rsclre?*. Peu d'Infos-tfves dans ce sens surent une culte heureuse. factuelle * Fédération Anarctttsts Française en offre l'Image et ic dernière survivance.

Mon avis sur cette méthodo d'orge^lsaMon anarchiste rejoint TopInlOn ds Matadsfa : « Noua aimerions certainement pouvoir marcher tous ensemble et rCur.lr dans une phalange puissante toutee faa forces de l'anar-chteme; mais nous ne croyons p*s à la cclldlté des organisions faflee au prix de concessJcns et de sous-entendus, et 0C1 H n'y a pas entre les membres «faeccrd, ni de réelle sympathie, il vaut mieux rester désunis que mal unts~ *•"■*■

La synthèse aurait une valeur réelle s'il s'agissait d'une synthèse au niveau de ta pensée synthèse Idéologique Heureusement, uns telie synthèse est en vole de se réallesr autour de la tendance principale de l'anar-oWsms : le communisme libertaire.

Qu'est-ce que le véritable tndMduansms anarchiste, sinon reffort personnel d'élévation tntellectuetle et mo> rais, l'aspiration à la tfcerté totale, au' développement Intégral de l'Individu, dane le respect chez autrui de la EWfie' eeptretton et dee mêmes droits è-ls plénitude ? Qu'est-ce que - lé syndteelems libertaire ou révolutionnaire, de noe loun, sinon la méthode d'orgents^lon et de lutte directe dea travaMeure, dane la-négation Incon-dWonneUe du patronat et de l'Etat, de l'exploitation et de l'oppreeelon de l'homme, producteur de toua, les Mens qui assurent la vie de la société 7 Qu'est-ce que

C0BBDWll81#i, Mk dvhOTI df Ofl BltBlCV tfTftfti d# . rrndfvtdu associés aux autree dans la liberté et le ree-peot mutuel, orjanleée aujourdluâ, pour tour défont* oontro !» patronat, at demain pour roconstruirs l'écono^* mie aur ta base de la soVdartté sociale; qu'est-ce que le communisme sinon la plus large appHcetion de la justice réafttée dans l'égalité, dans la liberté ? Mats ces particularités des trois tendances de Tanarchlame ne constituent-eîles paa les caractériatlquee esssntieltes du communisme libertaire qut pourrait dès lors s'appeler anarchlsme tout court ?

(.'ORGANISATION DE GROUPES PAR AFFINITE

Les groupes par affinité ou par spécialisation des tâches h accomplir, représentent la forme d'organisation la plus ancienne, la plus pratiquée, et dont les résultats s* sont avérée les plus fructueux. L'adoption de l'une des deux méthodes d'orgirisation précédantes, ou ta général :«ation d'une quatrième à laquelle sont réservées mes préférenoes, ne nierait nui:ornent la validité et l'Incontestable uHJrté des groupes par affinité dans ta propagande de nos Idées, ni n'sxclueraH leur exlatence soit au sein d'un mouvement structuré, eoK en dehors de ce mouvement, en tant que formations fraternelles.

Cependant, les groupes par affinité, mftme alla parvenaient à se conaVtuer en un ensemble fédéré sur le plan nattons! et International, ce qui semble bien Improbable, car l'affinité ne dépasse Jamais les llmtoe d'un cercle restreint, ne sauraient sentir de baee à un mouvement organisé qui ae propose» plus que la simple diffusion des Idées, la reconstruction de Is société dans tous laa domaines.

L'ORGANISATION AYANT POUR BASE UN PROGRAMME CONCRET

Nous srrtvons enfin è la dernière forme d'organisation anarchlsts édifiée et agissant à partir d'un programme social concret Elfe ne rspréssnte, en réalité, aucune nouveauté. C'est per son application que neqult l'anar-chlsms organisé. Cependant, a'appuyant sur un eneem-bfe rigide et preeque Incompréhensible de préjugé* trop «i anarchistes », certaine la oonsidèient oomme une Intrusion de oonoepdone étrangères à l'anerdiisme .: politiques, autoritaires et (après la natsaance du boi-chevlsms), bolcheviques.

Le ternis même de « programme » paraît n'avoir pat

droit ds cMé dent ls temple de te pureté anarchiste.

Il est Indispensable dune, avant même de développer et de défendre cette méthode d'organisation, ds réfuter Isa préjugés qui, non seulement entravent le progrès du seo? Idéal socialiste encore valable, mais encore risquent, par rentêtement de ceux qui les partagent de réduire nos forces et lés possibilités de rayonnement (Tun mouvement qui, de plue en plus, retient l'attention du monde, déçu par lee expériences marxistes.

PROGRAMMES — STATUTS — PLATEFORMES

La volonté de préciser, sous uns forma simplifiés, claire et compréhensible les buts, les tâches concrètss qu'un mouvement s'est fixé, ds déterminer les moyens qui permettront de réaliser oe travail, Isa régi se des rapports entre lee membree de l'organisation, les engagements mutuels, le pacte, le contrat ou la libre entente, comme disaient Proudhon et Kropotkine, ou encore le fait de posséder « une déderatfon de principes » (qui ttendra compte des données ds l'époque), sont-ils contraires , ta compares, avec les sacro-saints prinolpes anarchlstee ? Et les théoriciens de notre mouvement ont-Ss condamné ces principes ?

Sans aucun désir de sanctifier l'csuvre de ces précurseurs, voyons tout d'abord, la position de Bakounlne sur oe eujet :

L'anarchiste Bakounlne débuta par la fondation, avec saa amis las plus Intimes, de la célèbre « Alliance », et par l'élaboraVon d'une aérie de « programmée » et de « statuts » deetlnés aux diverses sections de cetls a. Alliance ». Ces « programmas », ces « statuts », présentaient une grande sfcnMtude, car Oa étalant élaborée sur un méms modèle. Cependant, Ss reflétaient la pansés communs du cercle qui consttuslt « l'Alliance » sur ls plan International et dans les paya où lee Idéee fédéralistes et Mbsrtalree avalent pénétré. Voyons è titra d'exempte^ te « Programme de la Démocratie Socialiste » de la aactlon espagnole, élaboré sens 1a participation cflreote de Bakounlne.

UIIiiiii nr - ------ a, «— m . ». .1. - - — - * - ■ . itnnfl ■ ».

rrogremme ai lee owuwi nttoii m «oopm *n im ou 70, ne furent, pour dss raisons ds oaractère conepM^ publiée qu'on 1672. Hs portatent la signature de X (tarda VMaa, Pedro Oaya, Chariee AterM, A. Marine, Mriel Abeges, J. Jekne Bate^x Miguel Bailla. P. Afcsgss, Antonio PeBcsr, R Farga PeWcer. ...

« Le Programme de l'Aisance de (a Démocratie 5o-claUsts », comprend lee cinq pointa avivante :

i) L'Ai Ha noe veut, avant tout, l'abolition défi rétive et compléta de toutee lee classes, et l'égalité économique et sociale dee Individus dee doux sexes. Pour atteindra cet obfecff, i'AWanoe réclame l'abolition da la propriété fndMduelle at du droit d'héritage, afin que, dans l'avenir, chaque homme ioulees de eon travail, et que, an accord avec lee décisions daa Congrès de Bruxelles et de BAls, la terre et les instruments de travail, comme tout autre capital, étant la propriété collective da la eodété, ceux-ci ne prissent être utilisés que psr les travailleurs, c'est-à-dire psr lee associations agricoles et Industrielles.

II) L'Alliance demande pour lee enfanta des dsux sexes, et député leur naleeance, l'égafté dee moyens ds développement, c'est-à-dire d'alimentation, d'Instruction et d'éducation à toua las degrée de la ecience, de l'Industrie et des arts. L'AIDance est convaincus que cette égalité, au départ économique et sodeie, deviendra bientôt intellectuelle et 1ère disparaître toutes les Inégalité* factices, produits historiques d'une organisation aussi fausse qu'Injuste.

III) Ennemie de tout despotisme, l'Alliance n'accepte aucune forme d'Etat Elle rejette toute action révolutionnaire qui n'a pas pour ob|et Immédiat et direct, le triomphe de la cause des travailleur» contre le capital, car l'Alliance veut, que tous lee Etats politiques et autoritaires existant actuellement sa réduisent aux simples fonctions administratives des services publics, dans leurs pays respectifs, établissant l'union universelle dee libres associations, aussi bien agricoles, qu'Industrielles.

IV) La question sociale ne pouvant trouver da eolu-Bon définitive et réelle que sur le base de le eollderité Internationale dee travailleur de toue les pays, fAItlsnce rejette toute démarcha basée sur Is patriotisme et aur la rivalité entre lee nations.

V) L'Alliance se déclare athée. Elle réclama l'abolition daa cultes; Is substitution ds Is science à la fol et de fa Jusfice humaine à la justice divine ».

J'ai reproduit Intégralement ce document qui, un siècle après aqn élaboration, n'a rien perdu de eon actualité. Et Je demanda qui, de noa fours, contestera le caractère foncièrement libertaire, la clarté et fa aJmpflctté ds ce texts 7 Quel anarchiste, aeptrant sérieusement à la transformation radicale da la société, n'y apposerait paa aa atgoatuie 7

Quarrt aux Statuts, Ha na aont qu'un contrat, une entante tibre, un engagement réciproque formel entre les membres de l'organisation, désirant réallaar le. programme de l'Mtanoe. Etant donné leur caractère exemplaire, et qui éctake lee aotMtéa de Bakounlne sur ls plan International, Il convient de lee reproduite Intégralement Le document contient- tratae pointa

1) L'AUUince de la Démocratie 8odaUsts sers constituée par dee membres de l'Association Internationale dee TravafReura. Elle aura pour objet, la propagande et le développement dee principes de son programme ainsi que l'étude et la mise en pratique de tous les moyens propres à obtenir l'émancipation directe et Immédiate de la classs ouvrière.

2). Afin d'obtenir las manieurs résultats et de ne pas compromettre la bonne marche de l'organisation sociale, l'Alliance .fera éminemment secrète.

S) tes nouveaux msmbres seront admis sur la proposition d'un membre anoien et H sera procédé à la nomination d'une. commission chargée d'examtner en détail le nouvel asphant Ce damier sera admis à la majorité dea membree <1), eprèe avoir entendu le rapport oe la commission.

4) Aucun membre ns peut être acfrnl* sans avoir, auparavant accepté sincèrement et complètement les principes du- programme, et promie de (aire, autour de' lui, selon aaa moyens, la propagande active de ces principes, peur rexemple et la parole.

5) L'AN lance veillera à ce que la fédération ouvrière locale ne prenne paa une direction fractionnaire et aAtt-révolutionnaire.

8) L'Alliance organisera une réunion générale da eee membres, au moins uns fols par aemaine,

7) Lors de chaque réunion, seront nommés un prési-dent et un secrétaire; le premier pour ta durée de la #iniGCi tt Mcond conttnrm m fotictiofis dane l'intervalle daè' deux réunions, et rendra compta de aa mlaalan loti de la nouvelle réunion, Lee comptes rendus et les décisions eerOnt dépoeés au llati de la réunion.

I) 0 existera une aoUdarUé parfaite.entre laa membree de fAlliance, de telle façon que lee ecoorde pria par la majorité da oeux-ol eolant obfigstolree pour tous (1). Il nuwi raufoora nonovi . lee pvnmnvriv;

au profit da l'unité «faction. -

é) La majorité daa mombree pourra expulser da TAI1 rtanoe, eans expflosttona n'Importe quoi m ambra (la teste espagnol dit « aa sépartr », au Béa « d'axpulssr »); •

10) Chaque aifmbra do fassoelsBoo durant laa mo» monta dtffiçHat da aon existence aura droit A la protoc» Son. fratamona da loua at da checun daa aseodéa».

11) Afin de fournir laa fonda néoaaaatraa à feoflon qua aa propoaa t'Alliance, chaque membre paiera une oott-eabon hebdomadaire da 90 oontfense de leeL

12) Sur tous les pointa de réglsmsnt qui ne sont pas prévus dans las présents statuts, Il sera obssrvé la pre-

llMia Mwuaaa A SAAéMA* AaftAAlaiiaia ^AM^MÎMélMiB^ *

IKJUV pTwprf a eswoowuon CHKTfOcrfwjut,

13) Toute modification des présents statuts devra être spprotnrés eu moins par Isa 2/9 . dee membres (1)..

Je ne peux reproduira ni commenter loi loua laa programmes qu'a ooraïus la mouvement anarchiste depuis l'époque où Bakounlne participa avec eon Inépuisable énergie A édifier Isa baaee de l'anarchlsme eodai et organisé. J'attire cependant fattention des camarades sur dsux écrits presque Inconnus en Ooddsnt, car publiée en russs,. os sont t « Notre programme », -signé par Bakounlne et publié dons le journal « Narodnoê DMo » (« L'Œuvre du Peupla ») quH avait fondé en septembre 1&8S, à Oenéve (n* 1, pp. 9*7), et la programme de la ssabon slave de rAlHanoe, publié à Zurich, et dont « M également fauteur. Ce progrsaaas fut rsprodull en

annexe, déni ï Etatfsme et Anarchleunique ouvrego de Mcounlne écrtt et publié en ruaee (Zurich, 1873). Lee Idéee fondements lee de l'enerchleme y eont développées en 14 pbbHiu r'^^i^^ .

Cette façon d'exposer, sous forme d'un programme, Iss prindpee,,le but moyens de lutte et les modalités . de fonctionnement de r organisation anarchie te, eut son application dans plusieurs paya, à Texemple de l'AiHance. Le mouvement russe s'ést manifesté par une demWou-zalne dé « programmes » et de « platéfdrmee », publiés par « Natchalo » (N* 1, 1878), « Zemla I Voila » (tt* 1, 1878), « Yohomy Prédel » (N* 1, 1680), etc. Laa hlsto-risns ont trouvé dans les erchfves ds la police ru^se, aprèe la révolution, le texte d'un tel. programme que Kropotklne avait écrit avant d'être arrêté. Ce programme, trèe détaillé, inconnu dee anarchistes occidentaux, fut publié en russe. En 1917-18, un projet de programme de la Fédération Anarcho-Syndlcallste de Rusele, rédigé par un groupe de militante connus, dont Gr. Maxtmov et IL Rocker,, circulait dane lee milieux anarchistes. Il ne fut publié que plus tard, lorsque Maxlmov ae.réHigîa sn Europe occidentale d'abord, pule aux Etats-Unis d'Amérique. En 1926, fut publiée Is fameuse « plateforme » tfArchlnov et da Makhno, dans « Olelo Trouda »: Ce texte provoqua des discussions passionnées. Dee camarades russes répondirent d'Argentine, en publiant égelsment un.« programme ».

Les Bulgaree participèrent aussi à cette oeuvre cons-truoUve* Entre lee deux guerree, Cheftanov et Al. Sa-poundjlev écrivirent et publièrent deux brochures qui contenaient des- protêts de programme. Aprèe l'arrivée au pourvoir dee communistes, « La Fédération Anarchlste-Communtsts de Bulgsrie » (F.A.C.B.) publia, clandestinement, un projet de programme, oeiivre oollecttve très élaborée. . «. . vi;.

Dane lee autres pays, cette « mode » dee « programmée », propoeée et souvent adoptée oomme base d'or-ganlaatkm, ee répandit surtout en Italie. Malataata fut fauteur de trofte programmée, publiée à dffférentee époques, et cous diverses appel lettons (18êé*8»-91j. ta der-nière tentative, ta pfiiê'^linportente, fut le « Programma de: l'Union Anarchiste Italienne », adopté par le Congrès dsBotogne en JuMet 1880. Le taxis de oe programme cet • Mon "Connu et II n'eet paa néoeaeelro de le oem-

extraits <Tun article de lUiateeta, fl exprime dahe-fiMivt km opinion §ur ta néctiifté d*un praçraMM. En

répons* à certains oamaradeo qui objsctslsnt qus iss « idées ss déïstoppsnt s! changent continuellement •» st qu'un progrsmms « pou être bon sujourcfhul, mois qu'Q sors csrtsinsmsnt dépassé dsmsin », Ma la testa répondait «

« Ce serait parfaitement Juste, e'N s'agissait des savants qui cherchent la vérité sans ss préoccuper des applications pratiquas ds fsurs découvsrtss. Un mathématicien, un cMmlsts, un psychologue, un peuvent dire quHs n'ont pas de progrsmms, ou n'avoir que celui de chercher le vérité : Us veulent connettrs, lis ne veulent pes faire quelqus chose. Msls l'anarchlsme, le eodeHsme, ne eont paa dee sciences : es sont dss propositions, dss projets qus Iss snarchtstss at les eooiaUstss veulent mettra en applloatlon, et c'est pour cette raison qu'ils ont besoin d*esseyer de lee formuler en programmée déterminée ».

, ' l . m * •• •, .1 a

L'ORGANISATION A BASE D'UN PROGRAMME CONCRET

La eociété qus nous combattons, st qus nous voulons transformer, est un eneembie complexe, et qui le devient choque jour davantage, avec te progrée technique et culturel, avec {'extension, l'augmentation et le diversification Illimitée dss bssotns humains. Cette eociété re-préesnte un ensemble de conceptions, ds croyances, ds traditions et de préjugés qui se rattachent eu psssi, è un œrtaln conssrvstisme qui entrave tout progrée, tout ohsngsmtnl .essentiel» ;. '

Cette , sodété, comme xJ'afl leurs chaque société, aat constituée < par une multtude d'Institutions et d'Instruments 4s domination eodele, politique, économique^ mo-ralei «dmlnlatrattva, : policière, militaire, aidée par la propagande et Iss moyens d'éducation et de diffusion Iss plus perfectionnée. La solenoc, l'art, l'école, la radio, 4a1télévision, la presse eont au eervtoe de son maintien ait de aa détsnsa, El lorsque tous ose moyens pulsssnts s'avèrent (nsufflssnts pour : le oondlttonnement et l'abru-Hanumi dss fOulee, le contrainte, la violence et lee torturee -:.ne manquant pes • d'Intervenir pour .mslntenlr

Conta », lee structuras périmés s et l'Injastlos.

Aost eneembie oomplexe at rigide pour étrs sflloeoo « faut oppossr un autre snssmbls «institutions et de moyens suffisamment oohérsnt st. organisé'visent la ~ao-frfété' dens aa' totalBé aas dMslQin et euMIvWoiia apé-

var^mmnom ^u pnopçwi :.m>i wwrwmwuit «wwr

mental* de la eoclété doit être conçue, édifiée, développée et préparée de manMtts * pouvoir a'attaquer à la totalité dd cette société et tendre à la remplacer par une âutte' «ruoturereotlale, économique et politique, en la détruisant dans certalnee da ees manifestations nocives, en la Hansfortnant dané d'autres retenues comme tltfle*,. f-it*. »;•:• ■

Lee t efforts éparpillée daa IndMdua réunis dans ds petits groupes psr efflnlté ou trop apédallsés dane car* tatnss activités seulemont (propagande antl-rellgleuae, antimilitariste, etc.); lee tnltlatfvco absolument Indépen-dantss et autonomes, sana unité de vue, sans un lien constant; cane engagements matériels et mor'ix précis et réoHrioquse, ont eans doute leur utittté, mcîs ne peu* vent pce dccorrtpllr le rWe de l'organisation conçue de la manière décrite IcL

L'offlcaolté réelle réside principalement dans l'uni Li . ds vu*, dans la cohérence des buts st des moyens et dané la fort» matériel h aavolr : le nombre et îss moyens économiques. Le nombre se réalise par le rsj-eomfc! amont et nullement par la dispersion, et ks mo yens- économiques ne eauralent être- puisée dan* Isa bcamuea de l'ennemi nt constitués psr l'aumtno de* ri* ohee pMtantropes, maïs uniquement dans les paiméa poches dse adhérante. Conc encore et toujours : le rus-eemblement et nullement le dteperelon I Bt oe rassemblement ne péut ee ri&llaer qu'à la bas» d'un programme volontairement élaboré en commun »• et volontairement admis. Il ne eera ni définit», ni Immuable et étemel. Les programmes sont modifiables et modifiés même chei tes marxistes; peut-on craindre que feeprh anarchiste rte se manifeste plue dane* uiho or^irfoslon oow^e de * cette façon pouf> propoeer et appOvtar aux Contrés réguliers, les • modifiée Gone * devenues néoeeeatres afin -de rendre réoMuir enCore plue efftaeoe ?•-> -• Loreque noué periooe d'organleadon, i faut entendre en premier Jleu roigenleaUon anarchiste. B*M1 possible de nSrisr ds réoruMtè—Ion dé IranifoirnUliri tie fa eo

W ipvsiff w venpVBPV^vanswif vw «twivwvvsvwwii * ww

dété sana : envtaagerd'aftord irorgemeattoh de'-' eaux oui aa proooaent dse tftabee el hixjuilauieè. ri waves,

«W^^w sriînrvwstv veewv vi eMivw^BVVV^ef 'ei^

MM Oflir nw propm orymwRionn^- ctwv an' srar*

ohMés *»tant que portsure dtldéeeg dé-oonoeOUone ? Leifmfluallimi pur qui dit;'Un ^dêf^-jtefae^eeé

WWuWBliWI fV W^w "WW^nFwfl^^W

faut que ie ayndtae<:***a*ouio lewee uiiiimni

qai ^>outN p« dee Mle> queMeneeé #urie*?onab-

if.:--..: s; t.-,:- ivc.*-solumsnt naturelle è le ooncsptlon anarchiste et à une tran»forme*on adéquate de le eociété, oe syndicat la m o conaldérant la syndicat comme une organisation qui aa eufftt à elle-même, a véou eon tempe.

t'outra syndicalisme pur qus )s me psrmsts d'eppelei « A l'envers », oolul de t'eneïenne et glorteues fX>JUL d'autrefois a aussi vécu son tempe. Uns organisation eyn* dlcale qui. ee considère en même tampa anarchlets pure, c'se cflrs assumant toutss Iss fonctions d'une fédération anarchiste, sera, ou trop syndicale, trop ou» vière ouvrant asssz largement eea portas A tous les ouvriers pour dss raisons d'opportunité et d'Intérêts matériels et devra mettre en sourdine les manlfeetattone des Idées anarchistes pour ee transformer en une organisation ds masse — es qui ne sers pas un malheur — ou mettant l'accent sur son caractère anarchtsts, se vfdere des éléments simplement sympathisants ou Indifférants à l'égard des fcéss.Elle se verra réduite aux dimensions d'une minorité anarchiste avec toutes Iss caractéristiques d'une fédération anarchiste, donc eane aucuns signification du point ds vue syndical.

L'existence d'une organisation anarchiste n'exclut pas la név^sslté d'une organisation ouvrière de masse; bien eu contraire, elle la conditionne et la rend ebaphenont Indispensable, étant donné on but majeur — la transformation sociale qui ne aauralt ee réaliser sans l'organisation, dss masses ouvrières sur dss besss st svsc uns physionomie dont la Confédération Nationale du Travail d'Espagne peut eervir de modèle.

BUT, TACHES, STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT

Le but ftnai de l'organleetion anarchiste est la réellaa-bon du communisme ftoertatre, c'est-à-dire d'une société assurent à chaque Individu eon .plein développement as flbsrté -d'sxprssslon et d'action et la |oulsoenoe de tous lee droits qui déooulent du droit fondamental et Inconditionnel A la vie, dans l'égalité dee obligations envers ls ; oottscttvtté et subvsnant è.la satMaction de tous seâ besoins selon Isa .principe®. de la plus parfaite Justlos ( sociale poesftHe. t.\

"fhBtiri jm - ttcém lM1( phn Iwnédlrtu dont Pénomérft tkML. ii flrédftkm il |« déretODoemwil ut luitimMt rob|et> id'un programme, figurant en premier Heu : la propagande, le développement,. la pr ,, at l'en-

ikflbiSiiail .dss Idées enarchàslss: «s oerbotoatlon aotfre

ojté^ort^i dont I ^ctfon ^sf nature à favo

riser ott locompllf la 4ransfoimsdon da la société, ©te., sic. 1 :-.,•»;...

L'organisation «naroMUt, même det lorsqu'elle réussit A reesefcnWsriin- ifmd' nombn d'tdhirma, demeurerait une orginItalion da-' wlnorttéi agleeanteo, c'est^-dlre qu'ans saralt exlgeenle pour la recrutement da1' aaa membree, lew* demandant la poaasaafon d'un nrrinbnum da qualliérfanarohlatoe, étant donnés la nature de eon but et ds eae tâches immédiates. Membre de cette orge-nlsetlon ne peut être queoetal qui connaît feeeentiei dee conceptions anarchistes, qui a montré et qui continue une certaine sctM té-et dont le comportement moral eet compettble avec fenarchlsme et l'appartenance* à l'organisation anfcttlrtfc ■

La structure doit être conforme, non seulement eux printflpee *lu fédéraïlewe, mais aux exlganooe du mtfleu eoctai oOf4es ectMtée de forganteatton eutont èeedévelopper*Cette dsmlère œnsIdéraMOn doit tenir compte de 4a division ^éognqitilque et admtnletmttve d'un pays donné. De façon générale, Ceet le principe' territorial qui préside su choix de ' grattement- daa adhérants. L«organKatlon de base est le reeeemblsmont looal. Les tolMéltHll» habitant uns pettta localité forment le groupe ou rorgarfteetlon de oette localité. Loraque l'habitat est trèe<8epereé, o'eet'è l'échelle de le commune que rdrge-nteatkm - looaie ee oonetttue. Dans une agglomération plus Importante» les adhérent* ee réunlaéent par quartiers, et l'ensemble des groupes constitue la fédération locale.

Milé 'S arrivé; nielheureusemeèL que certaine né peuvent paa s'accorder à cause de différences ds caractère et priHètèm e'urrtr -avec œux qiU leu^ cOnvlennentî Hs forment deè groupeé^<per *fWi1iéÂ>' De tMe^groupes peuvent1 Vovérarnioesestiae aussi' ^odr reooompHsesmsnt ds tiohso^ spéctdeoopu pour ^na ^ectMlé eptolafteés. Les anaroMstse iffetawam -dén» urte 'même: usine ou entrai

SMIAS a^nMtd ' '^ilalàMMrt XMa■■ 1111■ r fifc* heanln t •^tâ^mÈm

pniV' pvumvi •lypiiiiffii «nMcitif^vi DWHn ONP'-^uni*

utrui iflh de DoMWr tKjnf>ir um r»tffî»uf »ffta»oit<

i M WA ami w» pewwww wve vfsw^sw^iw

ft- leure abtMtée-parmp leurs camarades- entreprise. Enfin ki ctwiridfi d'un# proltulon 46hoéi : hébtovt tti -fiWNitti lodilHé' liUkwmt 90UV8VM1 lÉH- dt wértwwitf Ww'tyee'et ieeteduUvHéa'au eetn de leur prolession, mate^touiou^e^-i- baee de^ie^Oiuanineii^dee Idéoseï nvrfltfAWlt '^H^HBt* IJfWlkJftj'' OM r îpwv

pMy Jn^nliMi* nHoni <(ul {WH-ifftfMifit<'Vè bilolA - il' iwtuilMMr «toaldtfir Mitr 4N di résidence, peuvent établir des relations permanentea verticalement, à féchelte régionale et nationale où leurr organlamee de liaison peuvent être directement ropré-ssntés dans Iss fédérations d'échelon territorial correspondant Mêla toutes ces formatlone de basa : groupes locaux, dans fes petites localités, groupes d'ehtraprlee, par affinité et par profession, font partie Intégrante de ta fédération locale.. Toutee lee fédérations localss sont liées pour Iss échelons administratifs, territoriaux ou géographiques par dea relations fédératfvee en constituant daa fédérations correspondantes (ds canton, de district d'arrondissement, de département, de province, de région), et pour le paya entier la fédération nationale. Dana certains paya la. division linguistique détermine le nécessité d'un regroupement è part, rien n'Interdirait une pareille constitution des groupes st des. fédérations par langues, lorsque te groupe etinlque donné est Importent , La fédération anarchiste Internationale n'est qu'une union des lédérationa nationales et ethniques.

Pourquoi une tells structura ? < (Voir schéma page 22).

Dss considérations de quatre ordre déterminent le choix ! idéologique, meilleure connaissance entre les adhérents et, par coneéquent, plus grande cohéalon et meilleure- confiance mutuelle, contacta plus étroits et plus fréquents st, enfin, facilité de déplacements et de réunion. Le fédéralisme — prinoipe fondamental de l'anarchlsme — considère l'Individu et son Initiative comme point de départ de toute activité eoclate et exige, de retour, le responsabilité personnslls pour-toute activité où l'engagement librement sV\volontairement consenti est préalablement acquis. Cette initiative indlvldualle et cette rssponsafetttté^personnettf ne trouvsnt Isur expression naturelle que dine\lee oorfdfttbnè îfee-plus étroit»» relations entre l'adhérant et . eon groupement

La vfe active de l'homme est psrtagée entra teHeu de résldsncs, te Deu de travail,- la profession èr les relations d'amitié. If est difficile ds déterminer la part qui revient * chaque activité, ainsi qus^d'sdopter uns mesura commune d'applléation générale. Mais le plus souvent le lieu de résidence prend le prémier rang dans Iss relations quotidiennes. C'est dans le petits localité, dans la communs at dans le qusrtisr qus Iss hommes ss connslsssnt mieux et où les refstlons, non ssulsmsnt dss condisciples, mais aussi de leurs fsmiliee sont Iss plus fréquentes. Il arrive, cependant que les csmsrades d'une même entrapriss, sont psrfols plus Hés entre eux par le travail et rtntérêt commun, par ls connaissance de ieure

r \

problème* quotidiens. La mémo constatation ast vatabta pour Iss gene ds ls même profession, ainsi que pour ceux qu'une amftfé psreonneHe ou la ressemblanœ de caractère ou, enfin ta communauté dss tâches è accomplir uhtt plue étroHement que tout outre genre de rap-ports.

Mats pour qus cette diversité d'un coté, n'aboutisse pas è ls dispersion et que, d'sutre part, l'exercice du fédémUstna edt mieux assuré, grice è la proftnlté entre organisation et edhérents, tous Iss greupss, sans distinction ds formstton, au niveau local, assurent taur coordination par la fédération locale qui n'empêche nullement d'autres relations plus directes sntrè les groupe* pour i'sccompll^ement dee têohes spéclalss ni ns porte atteinte à leur autonomie.

La coordination des activités è l'échelon géographique ou administratif plut large est assurée par Tadhéslon aux fédérations correspondantes. Le principe territorial, géographique ou selon la division administrative adoptée dana le paya- donné eet également è préférer pour les facilités ds communication, ds contacts réguliers dé]à existants entre les localités, de réunions plus fréqusntes et pour les possibilités de se documenter eur lés données concernant Iss problèmes ds l'échsKs respective (le canton, rammdtssemsnt, ls département, la région, etc.). Là même méthode est suivis pour la coordination des ecthrttés anarchistes sur ls plan nstionsl st Intsma ttonaL

Dana cette etructure, l'organlaetfon ou ta fédération locsls est de première Importance car ails est ta base vivante de rapports Iss plus directs, Iss plus immédists assurant le fonctionnement dynamique et reeponaabie ds i'enesmblo tout entier. * ;

Las sdhéifcnts se réunissent dans taure groupes pour établir leurs plans da travaV et lee modeOtée d'exécution, pour exprimer taure Méee e^ proposer lee moyens de leur application, porç;,fonpulor les décisions et prendre Isurs sngegements. Lee rapports régullsrs des groupes sntrs aux st ta fédération locale et aveo lee fédérations ds circonscriptions plus targes sont mslntsnus par dee eecrétalrss élus, comme dene Joutoe lee ogganlsaHona, par l'assemblée dée adhérents. Lee réunione dee fédérations locales ont lieu, eolt aveo ta participation directe de tous les edhérents dss groupes constituant oee fédérations, soit, selon ta néossslté et l'importance dss eu-Jets è déttbérer, seulement avec lee déléguée des groupas chargé* de mandata concrète, préalablement discutés et établie eu aetn de chaque groupe.

Lee assemblées ou Iss congrès des fédérations d'éche Ion plus large régularisent lee rslsttons maintenues par lee sscrétartats dee fédérations locales délibèrent et prennent leurs décisions toujours à bass d'un ordre du four préalablement discuté dans Iss groupes locaux et de déterminations présentées per leurs délégués.

Décisions — dls-je; mets est-ce que les anarchistes doivent prendre dee décisions et comment ? Comment peut-on les appliquer ?

Nous volty devant un tabou, devant le grand malentendu anarchiste qui fait piétiner le mouvement depuis de longuee années.

LE VOTE, LA MAJORITE, LES MINORITES

Est-ce que les anarchistes, pour prendre leurs décisions, doivent* éf peuvent recourir au vote ? Est-ce qu'une telle procédure est compatible avec les principes de l'anarchlsme ?

Il arrive souvent qu'une prise de position est déterminés moins en conformité dss principes adoptés qu'on opposition aux abus perpétrée de certaines pratiques. Les abus du vote, toujours possibles et l'application Abusive des décisions majoritaires que les anarchistes ont sou-vsnt subi Iss ont dressés contre ces abus à tel point qu'ils ont fini par adopter une attitude d'extrême Intransigeance à l'égard de la pratique du vote en érigeant cette attitude en pHncips fondamental ds leur conception eur l'organisation.

Il arrive dans tous lee domainee de racttvité humaine et è toutes les époquss que de tout petits problèmes se présentent comme Insolubles st sntravsnt la marche en avant Et lorqu'un Jour la solution est trouvée, l'on s'étonne alore que ce qui n'était pas même un problème « pu il longtemps troubler les esprits. Le vote est l'un de css problèmes « troublants » pour oertalnee con-ecisncos- anarchistes*

£h bten t J'affirme que lae anarchletee non seulement peuvent al doivent voter, mais, qu'en réalité, Ils ONT SOUVENT VOTÉ AUX MOMENTS IMPORTANTS ds Isur vie publique, tant dans Isa manifestations de caractère général, au eetn de la eociété actuelle, que dans leur propre mlttou anarchiste*

en effet, quelle est la situation idéologique dee anarchistes vis à vis du vote ?

La répons* no saurait êtrs valable qus si nous noua servons, dans la rechercha ds la vérité, da la méthodé adopté ee dont personne n'oserait contester l'seeence foncièrement anarchiste : {'examen de la position dss théorlclena, de l'expérience vécue et l'analyse de le réalité.

Lee théoricisns. — A ma connaissance, personne parmi Iss vérJtabfss théoricisns ds ranarchlsme n'a traité spédatsmsnt st du point de vue Idéologlqus ls vols st son application comme moyen de prendra lee décisions par Isa anarchistes. Aucun théoricien n'a développé explicitement une conception favorable au vote. Maie auaal une critique systématique et bien argumenté* du vote comme technique universellement appliquée a rerament été ebordéo de façon approfondie par nos théorfc!sns unanimement reconnue.

La critique du vote a été faite le plus sctjvtnt psr des vutgarisateura, des propagandistes, des militants de ranarchlsme et en relation surtout avec la crKWjue générale du perlementarftsme pour réfuter le droit de la majorité d'imposer sa volonté à ls minorité. Ainsi, dans eette crfflque, l'eccent a toujours été mis sur la contrainte pour le minorité et pour l'individu, en général, provenant du caractère obligatoire dee décisions prises evec la majorité dee voix. Ce n'était pas le vote, en tant que technique qui faisait l'objet principal de la critique anarchiste, maie le fett de violer la volonté de la minorité ou dee mlnorttée per f obligation d'agir eelon l'opinion et la volonté de la majorité. En reAssnt tout ce qui a été écrit * ce sujst, on ne trouve pas d'autre argument contre la pratique du vote.

Ile Font souvent eppHquée dans taure activités profss-stonnsRes, syndicslos st socfaîss et mftms au eétn du mouvement snarchlets.

D'autre part, al Iss théoriciens ne ee sont Jamais et explicitement prononcés on fsvsur ds ls pratique du vote, Us font souvent appliquée lorsqu'ils ont agi sur ls pian social st mêms dans leurs propres milieux.

Examinons ensuite, rexpérience ooUecttve, sn commençant par l'acte de nplsaance de faoarcbtsme organisé : ls Congrès ds St-lmlW, où les hommss qui participèrent n'étalent pas de simples apprentis de ranarchieme, mata portaient ces noms respectaMee : AléftaL Farge-Pefficer, Maroelau/ Morago, Copte, Cafléro, . Mabrucd, Faneili, SchwHzguébel, Qultiaumè, Matetesta, Bettuntne. .

Vollè ce .qu'écrit, au .autet noua intéresae ict,

GuWsume, dans la V tome da eon « Intematîonele » bien documentée : m .

' « Une motion d'ordre est présentée relativement au mode da votatlon. - Un délégué Juraeelon proposa te vots par fédération,1 chacune Oee fédérations réglonpAee représentées devant avoir une voix.

« tas délégués espagnols proposent, conformément Il leur mandat, qUe le Vote de choque délégué soH conv poeé proportlonneilemcnet eu nombre d'Internationaux qu'A lepréoanto,

t- « Une courte discussion e'engege A ce sujet II eet résolu- à l'unanimité que la question du mode le piu* pratique et le plue équitable de votatlon dane les congrès eera mise è l'étude dans lee diverses fédération", et que, dons -lé Congrès actuel, Il ssra voté par fédérations, une votx appartenant à chacune des cinq lédé-rations représentons (Amérique, Espagno, France, liai*. Jura -»). • v

Je tiens à souligner l'expression : « une courte discussion » pour montrer que des théoriciens de l'envergure de Bekounln* et de M al «testa ne donnaient pi tant d'fmportanoo è cette simple pratique technique.

Pour Bekounlne et ses amis de l'Alliance le sujet n'étsi» pas nouveau car le vote avait déjè trouvé eon expression dane lee programmée des différentes sections naligna lee et son epplloatfon pratique dane leurs activités. Ainsi lee 8tatuts de -rAMance espagnole précisent que lee nouveaux adhérante seront edrnls par « le vote de la mejortté dee membree ». L'article B qui traite de la solidarité entre lee associés va même plue loin en acceptant le caractère obligatoire des décisions : « Lee accorda prie par majorité aeront obligatoires pour tous, sacrifiant toujours au profit de l'unité d'action, les ap-préctatlons particulières ».

Lee oongrèe de l'Internationale anti-autoritaire pratiquèrent le vote.

Le Congrès anarchtsts Interna tlonel d'Amsterdam employa aussi le vote. Un Incident Insignifiant provoqua même une petite discussion è ce sujet où Malatesta et d'outrée camaradee e'exprfmèrent explicitement en faveur de cette procédure. Toutee laa résolutions ont été votées, bien que lee trois tendances aient été repré-ssntées. La réeoltfflon sur l'organisation qui dsmeure ctssslqus a obtenu 40 voix aprèe la réfutation d'un autre projet de réaoluflon qui n'a obtenu qbe 13 voix, elle a été aoceptée * runanimltè.

Ce oongrèè — le plus Importent que l'anarchlsme mon-d!;il cït Jetais vu — n'étaît pas non plus une assemblée d'cppnentis. Parmi les hommes qui ont laissé un§ trac© prc«onde d'attachement è l'Idéal et de fidélité eu mouvorr.^nt ansrchbte figuraient encore des théoriciens et des militants ds célébrité Intsmationals : M aie tes ta, Rocker, Comelisesn, Ntouwenhule, Fabbri, Remua, Emma Goldm*n, Schaplro, Rogdaeff, Marmonde, etc.

Que diraient de ces faits hrréfutablee les amateure de veines polémiques 7 Chercheraient-Ils è leur oppossr d'autros opinions — celles ds théoricisns plus réputés, pfus valables — ou simplement, se Justifiant psr ls négation Oe toute autorité, lie rejetteraient l'enseignement des théoriciens ot de l'expérience collective efln de nous tapooer leurs propres opinions, Insuffisamment fondées po.tr être acceptées par ceux qui veulent marcher en tvant su Heu de piétiner ?

Lo vaîa et les décrions par majorité ont fréquemment t té appliqués par nos organisations oyndlcales, dort l'e» -.nple le plus convainquant est celui de la C.N.T. esy agno ?. tse anarchistes, sans exception, qui s'opposent eu vote dsns leurs propres milieux, l'acceptant et le pratiquent lorsqu'ils participent à csrtalnes sctlvltfs dans d'nirtros organisations st quslquefots s'organisent m3ne entre eux pour faire prévaloir leurs positions dsns ces organisations — es qui n'est pas mauvais en sol.

Pourquoi ce double comportement ?

Certains objecteraient que nos organisations syndicales ne sont pas « purement m anarchistes, même si leur oilentation générale est libertaire. Ils diraient aussi que la pratique du vote, dans d'sutres organisations non-anarchistes, est rendus inévitable par la présence de personnes qui ne partagent pas nos ooncopiions.

Msls s) un modo d'sgir, si uns pratique et un « principe » sont valabise dsns oertalns milieux, pourquoi .ne le seraient-ils pas .dans d'autres ? SI le principe de 'l'unanimité à tout prix est valide pour l'organisation anarchiste, pourquoi ne ls ssraH-il pas, au moins, pour forganleetion syndicale de tendanoe libertaire ? Et an-core, quel sera le mode à employer dans la eociété future : le vote ou l'unanimité 7 Car laa principes qui sont. bons pour nous doivent l'être aussi pour tout ls monde. 81 l'on croit sérieusement qu'H serait possMs de faire fonctionner toute une soolété exclusivement par l'application de l'unanimité, ne diaoutona pes — Iss beeux rêves sont à admirer, mais ne ee dlecutsnt pas. Psr contre, ri pour la société dans son snssmble, ls vote cet accepté comme parfois Inévitable, quelle valeur peut avoir le principe de l'unanimité réaervé exclusivement * remploi dee ansrchletee ? (1). N> voit-on pas percer une sorte de complexe de supériorité ?

En effet, un tel complexe de perfection existe chez les anarohlstss. Les désirs sont pris souvent pour dse réalités. Le fait d'Insister sur la nécessité pour chaque anarchtete de e'éiever splrftuellement et moralement au-deseus de la foule, noua crée te complexe de croire que. noua sommes réellement supérieure aux autres. Mats, c'est une autre queetion qui noue éloignerait trop de notre sujet

En présence des documents et de l'expérience collective mentionnée, comment malgré toute cette eimpla logique, expliquer le préjugé relatif eu vote, el largement répandu dans lee milieux anarchistes ?

Il y a, d'abord, l'influence de la littérature propramerî dite, Ibsen, avec ses personnages littéraires si sympa thlquss, que les anarchistes ont eu l'occasion d'admirer et d'epplaudlr au théâtre, n'est pas pour rien dans et lté Influence. « Le plus fort est cslul qui est le plus seul » — la déclaration émouvante du Dr Gtockman — sonne bien à la scène, quoique dsns la vie, ni Ibesn ni- sucun de see personnages ns soit seul, mais fasse partie do la aoelété qui lui assure l'existence et où U trouve eussl eee amis qui t'aident et le soutiennent, et grâce è r.ul justement en fin ds compte, <1 devient réellement « fort ».

Les Individualistes, en commençant par Nietzsche qui n'est paa anarchtete, par Sttmer, le premier crttlqus pulsesent de l'Etat, et fusqu'è r anarchiste Armand et tant d'autres n'y sont paa non plus pour rien.

Cependant, la part la plus Importante dane la responsabilité pour l'extension de ce préjugé, de ce mslentendu revient justement à certaine organisât sure dont Kropotklne et surtout aux meilleurs vulgeriseteurs de eee conceptions relatfvee è oa sujet (4. Grave, Maria Kom, etc.), Jean Grave, défendant la position organisatrice ds l'enarohleme contre lee « anflorgenlaateore » a M plu-■ww reprises, oevsiopps Tes concepoona oe ce courent de la pensée anarohlete. Maie ce fut Maria Kom, femme trie cultivée et esprit éminemment eclentirtque, qui, avec la plue pulaaante logique exposa les mêmes

(1) Aujourd'hui, l'unanimité est pratiquée, par exemple, au Conseil de Sécurité auprès de rO.N.U.... pour nè jamais prendre de décision .et rendre oet organisme inopérant. : W

<i - . ' ' -conceptions dsns son rapport sur l'organisation à la Conférsncs russe, en 1906, où Kropottdne participa actl- * vement at soutint, avec son prestige de .savant at de grand thérolclsn, l'exposé ds Maria Kom, servant de bass è la résolution adoptés par la conférence.

Voici l'essentiel de cette résolution (publiée par le Journal russs ds Kropottdne : « Khtlab t Voila » » Pain et Liberté — N* 1, 30 octobre 1906 :

« Les anarchlstes-communlstss russes, rejetant comme leurs camarades occidentaux, toutes : formes d'organisation hiérarchique propre aux socialistes étatiques, tendent à réaliser dans leurs mllisux un sutrs type d'ores-nlsatlon ayant pour base la libre entente entre les groupes Indépendsnts.

« La liaison étroHs entre tous les membres de chaque groupe est la condition Indispensable pour l'existence et la réussite d'un tel type d'organisation. C'est pour cette raison qu'il est plus utile d'avoir dana les ville» et les plus importantes agglomérations plusieurs petits groupes, réunis dana une fédération, qu'un aeul grand groupe.

« Certains groupes, même lorsqu'ils se chargent d'accomplir des tâches spéciales, ne deviennent Jamais des comités puisqus leurs décisions ne sont pas obligatoires pour les autres groupes qui ne les approuvent pas.

« La meilleure liaison entre lee groupes ns se réalise pas par l'Intermédiaire des comités permanents, préalablement élus pour administrer les activités de la fédération. Ces comités tendent toujours à devenir (et le deviennent vite) comme tout gouvernement, une entrave pour le développement ultérieur.

« La meilleure liaison entre lea groupes peut être réalisée comme l'a prouvé l'expérience, par des consultations particuHree convoquées . périodiquement sux moments déterminée, ou lorsque la nécessité l'exige, pour l'étude de certains probtémss posés par la vie. Lss délégués dss groupes sont msndatés pour uns tâche spéciale. Lss décisions dss réunions ns sont pas obligstolree pour les groupee; ceux-ci peuvent lee aooepter ou les rejeter.* »

L'analyca attentive et minutieuse des lecteurs avertis ferafft ressortir l'atomtstne de oette conception sur l'organisation; mais la qusstkm du vote rsetsrsit néanmoins non é4uddée. Nous la trouvons trsltés dans ls rapport qui a servi de baee à oette résolution. Et si Js m'y arrête, c'eet parce que lee raleonnemente employés par Maria

Korn s* retrouvent dont tous lee écrits sur es sujet jusqu'à nos joui*/

« Comment décWe-t-on, lorsque des divergences apparaissent ? Ce n'est pâe le majorité dea voix, bien entendu. Le nombre nfa -pes d'importance pour nous : étant éternellement., en-minorité (W est toujours te sort dés révolutionnaires), ; noue connaisse ne la valeur de la prédominance du nombre et nous n'estimons pss qu'une décision est Justs seulement parce qu'elle., a recueilli 11 votx contre 10. Le groupe doit aboutir à l'unanimité sur chaque problème; et et le problème est tellement Important qu'aucune conception n'est possible, il serait IntoTé-rable de recourir à la pression mécanique du nombre . H ne reste alcrs que la séparation ». ,v

Vollè la belle conception kropotklnlenne, celle des groupes par affinité, celle qu'on répète sens fatigue de* puis de longues années : point de comité qui dsvt&at centre d'autorité, point de décisions par nrjorité, unanimité complète sur tous Isb problèmes, et lorsque oeHe-cl s'avère Impossible — séparation l

Néanmoins, la rapport de Maria Kom exprime, en conclusion, le trait distinct!! de l'anarchlsme dana ce domaine (je le retlena et le souligne, car c'est le. principe essentiel qui doit nous gutdsr) : « La décision prise est toujours obligatoire pour ceux qui ta déterminent et qui l'acceptent ou l'approuvant volontairement ».

Dans le texte reproduit II ne manque pas non pius un autre raisonnement sur lequel s'appuie la critique anar-chlste du vote; c'est la conatatatlon que ta vérité ne se mesure pas par la' nombre et qii'hlstorlqusment la vérité fut toujours exprimée par dea mlnorftéè (ce qui ne veut nullement dire que lea minorités soient toujours porteuses de la vérité).

Comment éxpliquer cet atomiéme primitif dans ls conception sur l'organisation et eon fonctionnement chez des personnes d'esprit hautement organisateur, si blsn organisés dsns leur vte et leurs activités que Kropotktne, Jean Grave, Maria Kom ? D'où vient cette peur des comités, dee décisions, du nombre, du volume des groupes ?

Cet atomtsme et cette peur leur ont été Inspirés psr la réalité : ils ns connaissaient te plus souvsnt qus les petite groupes st Isur fonctionnement simplifié, groupes Vivant, en plus, parfois sn ctendeitinftéu :

Lee continuateurs de oette tendanoe, privée d'esprit crttkjus, répètent lea mêmes raisonnements, st quant aux oriUquss du vote, Us confondent le parlementarisme et les élections, lea Justss critiques que nous Isur sdrsssons evec le simple acte technique de receneement dee o#» nlone et dee edhérents qulles partagent — ce qu'eei essentlsJfsment le vote effectué par n'Importe quel moyen. Chaque reCeriaament en tant qu'acte technique, y compris le vote, n'est ni anarchtete ni entlanarchlate. Faut-Il voir la distinction entre autoritaires et anti-autoritalree dane le fait que les une se servsnt ds oette technique et que les outres ta rejettent ? Ce aérait vraiment enfantin.

La distinction commence 1* l'on accepte ou rejette le caractère obligatoire daa décisions établies par la majorité des voix; la ligne de démarcation entre autoritaires et antl-autoritaires est l'obligation pour la minorité de aa aoumettre è la volonté de ta majorité. Lee aner-chlsteo ne peuvent el ne eauront Ismals, tant qu'ils demeurent anarchistes, obliger qulconqus è exécuter une décision, un acte, une volonté qui ne sont pas Iss siens, qu'il n'a pas acceptée librement, volontairement La eeule chose que l'on peut lui demander, qu'il peut hil-méme ee demander — ei cela est valable aussi bien pour le majorité que pour la minorité — c'est de ne pee empêcher l'exercice, dane l'organisation et dans son intérêt, ds la volonté des autres st l'application de leure décisions.

Msls s'il y a des divergences, s'il y s piusieure décisions, comment peut-on maintenir un minimum nécessaire d'unité ? Laquelle des décisions engags et représente l'organisation an tant qu'eneemble ?

A mon avis et selon la logique la plus simple, H ne pourrslt y avoir qu'une eeule réponee : ta décision majoritaire, car c'eet la majorité qui repréeente le force réelle capable de maintenir l'organisation et de faire face è toue see besoins dans l'action, dans Iss luttes, dane la défenee. La minorité ou iss minorités, tout en Jouissant de la liberté entière d'expreaelon et d'action au éein de l'organisation ne aauraient valablement sngsgsr lacs è la société, au monde extérieur, devant l'opinion publique, la reeponeabilHé da l'organisation en tant qu'entité politique, sociale et idéologique, responssbillté aueel bien morale que matérielle et même Juridique,

Maie quelle majorité ? noue demanderont lee amateurs de polémlquaa byzantines et ebwrdes.;; celle des 11 contre les 10 ? i

Il fsut considérer comms tous. ' W tn général,

•t te* nichtol— «n pMtkailfer, mit ptoèff dm ont*

^ ^ MAMM AiU^ M Js^ll des •------àim*--*---^

tkme de àe genre.OùandH e'egt* 0ee problèmee fondé^

mentaux touchant è l'Idéologie et h lë tactique propres au mouvement enarohlete, lo^vole^ry^. décide même al FoètVècourt eu vote,11 la ilpâfilfbh* cet Inévtta-bte. Dans es on, la nombre des vote n'a aucune signification. La minorité, mémo la plue Infime, qui demeure Adèle eux principes, à ls finalité et è la tactique foncièrement anarchiste cet la seule valsMs. L'opinion, la décision qui rspréssnts l'organisation et engage ss responsabilité devant ls monds extérieur et devant l'histoire est celle qui rssts fidèle à l'anarchlsme.

Mais psut-on concevoir et accepter la séparation toutes lss fols (prenons exprès ls ces extrême et absurds comme celui Ton oppose les 10 aux 11), lorsqu'un saut s'oppose eux neuf pour le date et te Heu d'un congrès è convoquer I Loin d'affirmer que la vérité se mesure par la nombre dss voix ce que n'ossraK pss faire même un autoritaire — pouvons-nous arrêter la vie d'une orgenleatlon et étsmlssr les discussions sur des qus»-lions pratiques parce que quelquee-une s'opposent et l'unanimité ne ee réalise pas ?

Une autre objection : comment distinguer les questions Idéologiques dss modalités pratiquée pour déterminer dans quels ces le vote et la majorité décideront et les cas oû Ils ns ls sauront ?

II set clair que tout ce qui touche à notre attitude vis-à-vis de l'Etat, de te propriété, l'autorité, l'église st (s religion, l'armée et le guerre, etc., edc., est Idéologie. Male peut*on oonaldérer l'attitude des membres de l'or-ganisation anarchiste à l'égard d'une organisation syndicats donnés, par sxsmpie, comme Inséparable de l'Idéologie ? Dans un paye oû H y a plusieurs centrales syndicales indépendamment de la section de FÀJ.T., lea uns préfèrent rester avec lee « masses », o'est-è-dtre adhérer à un syndlcet d'obédience au part) communiste, su psrti socialiste ou au Vatican, alors que d'autre* voudraient maintenir le drapeau de fA.LT., même avec le rlsqus ds demeurer en dshors de oee « mssses » bien gardées par (aura chefs. Il set évident que la sépsrstion serait etupide autant qus «Timpossr la décision ds ls majorité; donc, la « liberté » demandée par la minorité lui eere entièrement ecordeé et garantie, mais ta décision ds rorganisation, colla qui l'engage publiquement ssra la décision établie par la majdrté dee voix. Ainsi, l'expérience dans ls Mbsrité montrera qui a raison et qui avait tort, afin qu'un Jour l'unanimité, dans l'intérêt commun et pour le triomphe de notre causs commune soit acquis* sans qu'il ait été néesssetre de ss « séparer s.

fin m* résumant. Je ms permets ds formuler en quelques phrases la position que J* considère sntlèrement anarchiste, en eooord complet avec l'eneeignement des

•ru • ^ ;.\s. •

tfi'.9 !1 "" .. .. -ttéortolene, de l'expérience collective du mouvement

iMM^lIdU Ai ilifiniilaal - Pfchahifca MIIIIIIMJÉ I. —* ^

«JOTOTia #v OKvVIVTI Ot IKnWfM pfOfOlKM (M H TM

Wât KmA tn MtfWtlwfrt lu oont Idéralto ni cTiifictcité. Lu décisions da ehaqua organisation tocala sont dé-

---r«É« ■ Mil II I . - -M- *---» - --.----»-

innuovvi pcr •• aseeinuiss oe eee aonerente pretenu, œPee dee fédérations — per leure congrès régubsvs; en eee dlN|iunblItti de oonvoquer vie oongrèe, per ié|é

ration correspondante. Par règle générale, l'unanimité — gage d'harmonie pour toute organisation — préaide è toute décision Importante. En oaa de désaccord, loutea laa opMona eont enregletréee. mêla celle qui réunit le plue grand nombre d'edhérenta de l'organleatton et le plue grand nombre d*organlaaUona dane la fédération représente respectivement l'organleation locale et la fé-dération correspondante devant r opinion publique.

L'exécution dea dédelone de l'organisation tooele et dee fédérations ne eont obligatoire que pour ceux qui lea ont piteee ou lea ont approuea et ecceptéee Hbre* ment et volontairement et luaqu'au moment où Sa continuent è lee approuver.

Toutee lee eutrea oplnlone eont respectées par et dans rprgsnleatlon et la fédération. Lea adhérente, et reepec-tfrement Isa organisations (dane la fédération) qui les per* tagent fouleeent de pleine Hberté d'expreeeton et de diffusion, uffftsant lea moyene commune, mais dane' laa limites détermlnéee per l'esprit ds solidarfté ef d'Unité, flmltee Imposées par la conedence et la responsabilité tndMduetfee visant lea Intérêts oommuna des Idées et du mouvement, guidées sRes-mêmes par l'eeprtt de tolérance et de cohésion — trait dletinctM de la psycholo-

-#a&ae jIa Pftflà^sei&ikiitÉA a iinlaf

y19 Of lifiiiwiWnf Wwiu

. AUTRES FORMES D'ORGANISATION ET ROLE DE L'ORGANISATION ANARCHISTE

Tout ee qui a été dit Juaquld ne concerne que rorga-eiaatlen anarohlate (spécifique, disent lee Espagnols) n'sel è dire oetts ouL selon is définition de la résolution du togrèa <r Amsterdam, aal « fondé* sur ridant!* d'à* pfraHoaa at dldéaa •• Malt atta aaula m réaoud pas la problèm oomplsia dt rorQirilidlnn dam la conoaption amrohtoa visant la tranaformatlon fondamantala da la aocMé.

A ranaamtota cwflplwi ()tw oomfltw la société ao*

tarife, d'après la définition qua J'ai donné» auparavant, noua devons ooooaer éoalement un ensemble oomolexe at mtiHJfOfme d'organisations dont lae aotfvttéa cohérentes contribueront è la IIensforiuetlon sociale»

OueHee eont ces organisations ? Je n'énumérsrsl qus quslquss unss — lee plus Importantes.

En premier lieu, c'est r organisation syndicale, celle qui réunit iss travailleurs dss vtftss st dss campagnee an tant que producteurs. Llmsgs en eet la C.N.T. espagnols. 8a mission eet double : revendicative, sujourdfm! et révolutionnaire et rsooostnictrtce, demain. Aucune transformation société, dans Pssprtt de ranerohlsms n'est possible sans une organlsstlon syndicale dss tre-valQeurs visant cette transformation ooaune un but final.

L'organisation dss consommstsurs et d'une façon plus générale dee usagers sur une bess beaucoup plus large , qus celle dee producteurs st méms sans sucuns couleur Idéologique est sxtrémsmsnt Importante en vue de la transformation sodsts où ce type d'organisation ss chargerait, par l'Impératif de la réalité révolutionnaire, de récftsngs st ds la répartition sociale dss biens de consommation.

L'organisation de la Jeunesse, constitués avec la même finalité et sur la baaa plus large d'une conoeptton libertaire est un autre levier de ls transformation eodaie, conçue dans rssprii anarchiste. L'existence è part st absolument Indépendants ds l'organisation des Jeunss répond à dss beeolns et dee caractértstiquss propres à ta Jeuneess st permst ls rassemblement, r éducation et Ja préparation Idéologique d'un plue grand nombre de Jeunee.

L'organisation, à part, dea femmes, non paa en fonction de leur qualité ds productrices, ni ds consomma-trlces et ueagèrss, mois en fonction de Isurs partlcule-rttée et dea probiémea spécifiques qui Iss préoccupent et les distinguent deè hommes, eet sussi néosssslrs; l'ex-pérlenoo fa prouvé.

Laa ardents, enfin, qui aujourd'hui eont le plus souvsnt sntrs Isa melne de retat par llntermédielro de différentes organisations ou ds l'église dans Iss pays cathoOquss st du parti communiste dana les pays soi-disant sodsltstes. qui dsmatn ssront la fsunesee révolutionnaire y plus tard fes futurs productsurs, consommateurs st citoyens.

— -----» .m.. 4A|----MLa. --"--«—Al fcnillfifcn

nsoossnem une voucewri wt», rwiwirwu» vnivpvn* dama de toute Influence autoritaire. Lss colonise ds veoences organisés» psr la fédération snsrchtsts, par les

si fca Iaa r» mm n^atfnnS jê* ^MMMAA HAS lae •ycHTOW, pv IM OrÇmnnmUQfm O» fPTwTTii, pir w

coopérative® hI um du forme» d'orgsnlsstion dee estante suscsptMs de le soustraire A l'emprise de l'Etet, de l'Eglise et du Parti.

L'eneemble plus ou moins lié ds toutss ces organtss* lions et eutree similaires, ainsi que lee groupes anarchistes et les Individualités n'adhérant pas * la Fédération Anarchiste constituent le mouvement Mberteke dsns son ecoepUon la plus Isrgs.

Le rôle ds l'organftsstion snarcMste dans cet eneembie est celui d'ortentetsur Idéologique, dana certains cas d'orgsnissteur et d'Initiateur, mais aucunement de guide, d'arbitre suprême ni ds chef. 8e mission sociale ee UmHe esssntlsllsmsnt è te diffusion dss idées et A l'éducation dea massss populaires, maie cette mission n'exclut pas son rftle révolutionnaire; bien eu contraire, l'organisation anarohlste participe avec toutes ses forces aux oombets révolutionnaires, avant et pendant la révolution et donna rsxsmpls d'abnégation et de secrlfloee pour le triomphe de la transformation eodsfs dsns ls Hbsrté st régaHté pat la solidarité.

TABLE DES MATIERES

Pag©

La méthode. ........................................................................3

»

Lea théoriciens ................................4

Pour l'organisation ............................................................5

Quelle organisation ? .......fc........................................9

Programmes, statuts, plateformes .......................12

L'organisation a besoin d'un programme concret --------17

Le vote, la majorité, les minorités ...i.....................24

Autres formes d'organisation et rôle de l'organisation

anarchiste ..,.:..................:>..........................33

SOCIETE GENERALE D'IMPRESSION — TOULOUSE

SOCIETE GENERALE D'IMPRESSION — TOULOUSE

1  JVI^VW ns TVHfnavvw ftwwafi^uwaefv - ^wsps «n^v^vw*

Le sans véritable da oe tsxfts ne peut être wM, d fon n'a pas pflmtt ê l'aspftt Isa oondltlons particulières da la. rilanrtsstliihé dans larmells l'Alliance devait de-

Vei Viw (M^^finw wia vvnfwnw -f rvi^wfve w iaa «v

nturar at atfr.